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Année 2015 – 2016

 

Vérité ou / et ? violence 

 

Module 1 : 5 samedis les 3, 10, 17, 24 oct. et 14 nov. 2015

 

Emmanuel Levinas

… Que la violence est, que l’éthique soit !

 

La violence est sans doute parmi les notions les plus prégnantes de l’œuvre du philosophe Emmanuel Levinas (Kovno 1906 – Paris 1995). C’est que, tout penseur de « l’éthique comme philosophie première Â» qu’il soit, Levinas n’entend pas oblitérer la part de violence inhérente au monde et aux rapports humains. Au contraire, ce n’est qu’en prenant avec le plus grand sérieux la violence dont il dit notamment dans Totalité et infini qu’elle est « la patence même du réel Â» que Levinas cheminera jusqu’à l’éthique pour finalement y fonder le rapport à autrui et à soi.

En suivant un dialogue entre Emmanuel Levinas et Philippe Nemo (repris dans l’ouvrage Ethique et Infini édité au Livre de poche), c’est ce cheminement de la violence à l’éthique que ce module souhaite suivre, en étant attentif à la façon même dont Levinas rend compte de son parcours philosophique, marqué entre autres par la tradition juive, par le renouvellement philosophique qu’opéra la phénoménologie, mais aussi par l’antisémitisme qui marque son siècle et par l’horreur de la seconde guerre mondiale. 

 

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Module 2 : 5 samedis les 21, 28 nov., 5, 12 et 19 déc. 2015

 

Déborder les frontières :

le rêve humaniste d’une République des Lettres

 

Une mauvaise paix vaut-elle mieux qu’une bonne guerre ?

Érasme le pense, mais son ami Thomas More, dans l'Utopie, nous détaille la manière dont les habitants de l'île imaginaire conduisent de terribles conflits avec leurs voisins. Les humanistes instaurent entre eux une République des Lettres internationale, qui déborde les frontières mouvantes d'États perpétuellement en guerre, mais ces mêmes humanistes se rangent volontiers derrière les dirigeants belliqueux qui passent leur existence à redessiner la carte de l'Europe. On peut rêver de paix et faire la guerre; Machiavel peut admirer l'idée d'un État de droit dans tel ouvrage et conseiller les manÅ“uvres les plus retorses dans tel autre; on continue de guerroyer, mais on s'interroge sur la légalité des guerres et sur une manière juste de mettre un terme aux conflits. Les humanistes ne sont jamais en dehors du monde, et leur pensée se ressent d'un engagement dans le concret qui soupire après l'idéal : c'est à la découverte d'une dizaine d'entre eux que nous partirons dans ce module.

 

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Module 3 : 5 samedis les 9, 16, 23, 30 janv. et 6 fév. 2016

 

Populisme. Les demeurés de l’histoire

Editions du Rocher, Paris, 2015

 

Lecture du livre de Chantal Delsol

 

Comment comprendre, sans que la réalité ne change, pourquoi la gauche populaire et la droite populiste ?

Pourquoi le populisme qui, il y a un siècle, désignait un parti ou un groupe politique spécifique aux Etats-Unis ou en Russie est-il devenu un gros mot, une insulte ?

Réponse de Chantal Delsol : parce que, depuis le 19e siècle, le mouvement émancipateur des Lumières a, en grande partie, perdu l’appui populaire. 

 

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Module 4 : 5 samedis les 20, 27 fev. 5, 12, 19 mars 2016

 

Alerte aux images!

 

Les attentats islamistes, à Paris, en janvier 2015, ont relancé une vieille interrogation: l'image peut-elle être violente au point d'engendrer la violence? Mais l'image ne se nourrit-elle pas, d'abord, de notre propre violence, ourdie au fond de nos viscères ou parée de nos prétentions philosophiques ou religieuses?

Le cinéma, en particulier, communément accusé d'exploiter la violence n'est-il qu'un miroir ou une fenêtre ou peut-il nous aider à comprendre la genèse de nos élans mortifères et à nous en libérer ?

Ne nous voilons pas les yeux, revoyons ces images et ces extraits de films qui nous choquent, nous provoquent, nous scandalisent, interrogeons-les pour qu'ils nous livrent leurs mensonges ou leurs vérités.   

 

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