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Année 2012-2013

Raison, raisonnable ?

module 1

Module 1 : 

Que ceux qui se présentent comme des gens de raison agissent parfois comme s’ils étaient dépourvus du plus élémentaire bon sens, voilà ce que nous savons depuis l’Antiquité !

5 samedis du 6 octobre au 10 novembre 2012

Rome ne s'est pas immédiatement constituée héritière de la Grèce ; elle a plutôt commencé par entretenir une méfiance certaine vis-à-vis de la philosophie: un raisonneur peut-il être un bon citoyen? Elle l'accueillit cependant, car la raison n'est-elle pas cette faculté qui, en nous, possède le pouvoir de nous libérer de l'erreur et de la superstition, comme le pensait Lucrèce? Certes oui, mais, inversement, se demandait alors Cicéron, n'est-il pas à craindre qu'à vouloir être trop rationnel, on finisse par n’être plus vraiment raisonnable ?

La vertu, pourtant, sera raison, parce que l’homme a partie liée avec l’univers et avec la rationalité que les Stoïciens y décèlent : dans le nom qui désigne le monde, kosmos, le grec dit aussi l’ordre et la beauté qui s’y trouvent. Pour autant, le philosophe n’est pas toujours à la hauteur de son discours, et ceux qui se présentent comme des gens de raison et de science, agissent parfois comme s’ils étaient dépourvus du plus élémentaire bon sens, de la dignité qui sied à un être qui se targue d’être raisonnable. Et cette incongruité engendre le rire, comme le savait Lucien de Samosate : le rire n’est-il pas le propre de l’homme, en vertu, précisément, de son ouverture à la raison?

 

 

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Module 2

Module 2 : Le Dieu des chrétiens, est-ce bien raisonnable ?

5 samedis du 17 novembre au 15 décembre 2012

 

Le christianisme, plus que toute autre religion sans doute, a besoin de raison. Toutes ses propositions semblent pourtant s’opposer immédiatement à la raison et de manière apparemment irrémédiable : si Dieu est Un, il n’est pas Trois, s’il est pur Esprit, il n’a rien à voir avec les corps et ne peut donc s’incarner, s’il est parfait, il ne peut pas souffrir. Ce qui place le christianisme devant un réel problème, car pour être pris au sérieux, il devrait quand même être crédible, pour être crédible, il devrait être pensable, et pour être pensable, il ne peut pas être contradictoire. Que penser de cette confrontation ? Pour le savoir, il n’est qu’un seul moyen : faire passer devant le « tribunal de la raison Â» non seulement le christianisme, mais aussi la raison. 

 

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Module 3 : Raison et raisonnable vont rarement de pair

5 samedis du 12 janvier au 9 février 2013

Module 3

Raison et raisonnable, contrairement à ce que l'on pourrait a priori penser, vont rarement de pair. La raison est une faculté humaine et en tant que telle elle est neutre. Le registre du "raisonnable" est par contre fortement connoté, il renvoie à la morale ou du moins à l'éthique, avec l'idée d'équilibre ou plus précisément de finitude qui leur est sous-jacente. Faire usage "avec raison" de sa raison, c'est effectivement reconnaître que nous sommes situés, c'est-à-dire que nous relevons d'un monde habité par d'autres, avec lesquels nous sommes en relation - et qui sont donc affectés par nos pensées, nos actions, nos décisions et nos créations. Pour que la raison soit "raisonnable", elle doit être consciente d'elle-même et du monde dans lequel elle s'exerce.

Pour exposer et défendre une telle proposition, nous étudierons de manière comparée, chez H. Arendt et chez C. Castoriadis, la notion de phronesis qui est ce "jugement prudent en situation" qui correspond finalement à un usage "raisonnable" de notre raison - et donc à une raison responsable. Ce qui nous conduira à élaborer une thèse plutôt paradoxale : une "raison raisonnable", c'est une raison ouverte aux affects, une raison qui se fait sensible pour s'exercer avec justesse depuis une situation donnée. 

 

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Module 4 : La Vie vivante

5 samedis du 23 février au 23 mars 2013

Module 4

La Vie vivante, tel est le titre du livre de Jean-Marie Guillebaud, paru en 2011. Quel pléonasme ! La vie n’est-elle pas vivante ?

Et, en sous-titre, il ajoute : « Contre les nouveaux pudibonds Â».

L’auteur déclare vouloir défendre la vie, le corps, la confiance, la solidarité, la gratuité, l’être humain, toutes ces valeurs qui, selon lui, sont en train de disparaître de notre société. Sommes-nous en danger ? Vivons-nous une mutation anthropologique que nous ne soupçonnons même pas ? Ce corps humain, si facilement exhibé, est-il donc menacé ? Selon Guillebaud, il y aurait de nouveaux pudibonds qui veulent nous libérer de la chair et du réel. Qu’en est-il vraiment ?

Pour en savoir plus, rendez-vous pour la lecture commentée de ce livre. 

 

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